Normal en fin de compte
J'habite en ville.
En ville comme notre nouveau président. Pas dans la même ville, mais en ville. C'est dommage de ne pas être dans le même ville que lui, je ne risque pas du tout de le trouver comme çà par hasard. Car notre nouveau présidente veut être normal: l'ancien redevient "un français parmi les français" et le nouveau veut être "normal". Fini les présidents mystérieux qui nous faisaient rêver, les présidents dont on se demandait ce qu'ils pouvaient bien faire de leur temps libre (si jamais ils en avaient), fini les présidents qui inspiraient le respect, l'envie de faire de grandes études pour devenir quelqu'un d'exceptionnel. Fini les grands présidents.
Non, aujourd'hui il faut être normal: "chéri en rentrant de chez Angela tu pourras prendre le délicieux pain à le bière qu'on connait bien?" demandera sa compagne. Ou alors: "Chérie, ce soir je risque de rentrer tard car il y grève à la SNCF et je suis en déplacement, rappelle-toi. Si je peux je coucherai au campanile de Dreux, je serai plus très loin de Montreuil pour la réunion avec les syndicats." dira notre président normal.
Je me demande quelle laverie automatique il fréquentera, et dans quel club de fitness on pourra le trouver. Quels jours il ira à la piscine vu que le lundi c'est fermé. Est-ce qu'il élargira les horaires de bibliothèques afin de pouvoir s'y rendre en rentrant des Etats-Unis?
Est-ce que du coup notre nouveau président Normal, gèrera les budgets de la Nation comme on gère son compte en banque: "ah! j'ai un petit excedent, je vais le mettre sur mon livret A, pardon je vais le donner à l'éducation"
De plus à la fac il y a des cours pour apprendre à gérer des budgets, oui, ce nouveau quinquénat risque d'être bien normal... la question est c'est quoi être normal Dr Freud?